Par Le Figaro avec AFP
Publié il ya 9 heures, mis à jour il ya 43 minutes
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Le «non» a longtemps dominé la course mais le décompte des bulletins de la diaspora semble avoir permis de renverser in extremis la tendance. La Russie parle de résultats «difficiles à expliquer».
Le référendum organisé en Moldavie sur l’inscription dans la Constitution de l’objectif d’adhésion à l’UE a donné lieu à des résultats extrêmement serrés, selon les résultats quasi finaux publiés tôt lundi matin par la Commission électorale. Le «non» a longtemps dominé la course mais le décompte des bulletins de la diaspora semble avoir permis de renverser in extremis la tendance. Après dépouillement de plus de 98% des bulletins, le «oui» était légèrement devant avec 50,03% des suffrages.
Dans sa première réaction officielle, la cheffe d’État Maia Sandu a déclaré « une attaque sans précédent contre la démocratie » et promis de « ne pas plier ». «Des groupes criminels, agissant de concert avec des forces étrangères hostiles à nos intérêts nationaux, ont attaqué notre pays à coups de dizaines de millions d’euros, de mensonges et de propagande» pour «piéger notre pays dans l’incertitude et l’ instabilité», at-elle déclaré à la presse, le visage grave.
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Parallèlement, la candidate de 52 ans est arrivée en tête du premier tour de la présidentielle avec 38% des voix. Elle affrontera le 3 novembre Alexandr Stoianoglo, ex-procureur de 57 ans soutenu par les socialistes prorusses, qui fait mieux que prévu avec près de 29% des suffrages.
Les élections en Moldavie n’ont pas été libres et les résultats ont montré une augmentation «difficile à expliquer» des votes en faveur du président Maia Sandu et de l’Union européenne, a déclaré lundi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
Une stratégie mise à mal
Maia Sandu, qui a tourné le dos à Moscou après l’invasion de l’Ukraine voisine et porté à Bruxelles la candidature de son pays, avait convoqué ce référendum pour valider sa stratégie. Et déterminer le « destin » de cette ex-république soviétique de 2,6 millions d’habitants. Mais son pari semble avoir échoué.
Car même si le «oui» l’emporte finalement de justesse, ce résultat, sans remettre en cause les négociations avec les Vingt-Sept, «affaiblit en quelque sorte l’image pro-européenne de la population et le leadership de Maia Sandu» , commente pour l’AFP le politologue français Florent Parmentier, spécialiste de la région.
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Première femme à occuper, en 2020, les plus hautes fonctions, cette ex-économiste de la Banque mondiale à la réputation d’incorruptible est devenue en quatre ans une personnalité européenne de premier plan. Dans un environnement géopolitique compliqué, avec l’Ukraine en guerre et la Géorgie accusée de dérive autoritaire prorusse, la Moldavie a donné à Bruxelles matière à espérer, souligne l’expert. Or après ce revers, une victoire de Mme Sandu au second tour est loin d’être assurée.