Au lendemain de l’audition de quelques cadres du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD) par la justice militaire, Sandra Nkulu Kyungu, coordonnatrice du PPRD diaspora, a dénoncé, mardi 11 mars, ce qu’elle considère comme un régime tyrannique en République démocratique du Congo (RDC).
Le parti de l’ancien président de la République, Joseph Kabila a vivement critiqué les interpellations de ses cadres par l’auditorat militaire.
« Ce qui est arrivé est la preuve éloquente que la RDC subit aujourd’hui la tyrannie. Cela se produit dans un contexte où nous observons de nombreuses calomnies à l’encontre de notre président, Joseph Kabila. Cette situation s’étend désormais à tous les membres du parti. Nous interpellons la communauté nationale et internationale, car ce qui s’est passé le 10 mars ne devrait pas se produire dans une démocratie. Nous devons veiller à ce que de tels événements ne se reproduisent plus », a déclaré Sandra Nkulu, mardi 11 mars.
Elle a également appelé au respect des règles fondamentales qui régissent toute société démocratique :
« Il est impératif de respecter les règles établies. L’auditorat militaire, la justice militaire, nous a interrogés sur notre stratégie politique », a-t-elle dénoncé, soulignant que ces faits relèvent de la justice civile.
Les faits reprochés aux cadres PPRD
Des membres du PPRD ont été convoqués, lundi 10 mars, devant l’auditorat militaire à Kinshasa. Ils ont affirmé avoir été accusés de faits sans lien avec la sécurité nationale. Ferdinand Kambere, secrétaire permanent adjoint du PPRD, a déclaré que les accusations portées contre eux n’avaient aucun rapport avec la sécurité du pays.
Il a également révélé avoir subi un interrogatoire similaire quelques heures auparavant devant le vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur. Ce cadre du parti kabiliste a exprimé son étonnement face aux questions de l’auditeur militaire, qui portaient sur une réunion du PPRD à Nairobi concernant la réorganisation du parti de Joseph Kabila, ancien président de la RDC.
Parmi les personnalités convoquées figuraient également Aubin Minaku, vice-président du PPRD, et Emmanuel Ramazani Shadary, secrétaire permanent. Selon un communiqué du ministère de la Justice, ces cadres du PPRD ont été auditionnés en raison de soupçons de complicité avec le mouvement terroriste AFC/M23.