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    Home » “Six Neuf Pirates”, ce nouveau groupe de supporteurs qui fait craindre le début d’une guerre dans les tribunes lyonnaises (enquête RMC Sport)
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    “Six Neuf Pirates”, ce nouveau groupe de supporteurs qui fait craindre le début d’une guerre dans les tribunes lyonnaises (enquête RMC Sport)

    Infos243By Infos243October 23, 2024No Comments18 Mins Read
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    • Mais qui sont les “SNP”?
    • “C’était un ras-le-bol”
    • Des fans des réseaux sociaux
    • Un influenceur au cœur du dossier
    • “Clairement, on a senti que cela pouvait mal tourner”, raconte un stadier
    • Une réaction rapide de certains politiques locaux
    • 19 mesures d’interdictions commerciales de stade
    • Difficile recrutement des nouveaux supporteurs
    • Quelle réaction chez les “historiques”?
    • Face à certaines limites

    ENQUETE RMC SPORT – Depuis le printemps dernier, c’est une atmosphère assez étrange qui se répand autour des supporteurs de l’Olympique Lyonnais. Après la rencontre de Ligue Europa face à l’Olympiacos, des incidents ont éclaté. L’arrivée d’une nouvelle entité de fans, les Six Neuf Pirates (SNP) cristallise les tensions. RMC Sport a mené l’enquête, visionné des vidéos, recueilli des témoignages sur ce nouveau groupe qui veut concurrencer les “historiques”, les Bad Gones et les Lyon 1950.

    Les Six Neuf Pirates. En quelques semaines, ce nouveau groupe implanté dans les tribunes du Groupama Stadium à Lyon a fait parler de lui à de nombreuses reprises. Depuis l’arrivée des “SNP” dans les coursives, les discussions entre les supporteurs “historiques” tournent souvent autour de ce même sujet. A plusieurs reprises, comme dans la seule interview des Six Neuf Pirates accordée à BFM Lyon, ces derniers se revendiquent comme “apolitiques”. “Aujourd’hui, les seules valeurs qui nous réunissent, c’est l’Olympique Lyonnais. Notre groupe est ouvert à toutes et à tous, on est cosmopolite. Les seules valeurs qu’on défend depuis la création du groupe”, estime l’un des cadres des “SNP”. Mais certains considèrent que les nouveaux venus souhaitent se faire passer pour des “victimes”. “Victimes, eux, cela me fait doucement sourire…”, estime cet interlocuteur au cœur du dossier. La posture des “SNP” au Groupama Stadium interpelle cette même voix bien informée: “En tous les cas, s’ils sont victimes, c’est qu’ils ont bien attisé les braises en installant un climat malsain, qui finalement crée un piège dans lequel les “BG” et les “1950” sont tombés.” RMC Sport a donc mené l’enquête.

    “Moi, j’ai changé ma vision des faits”, indique un supporteur averti des tribunes qui avait contacté RMC Sport, dès juin dernier pour échanger à ce sujet. “A l’époque, je comprenais leur message de bienveillance d’apolitisme qu’il prônait. Or, tout cela ne résiste plus à tout ce que j’entends au stade et que je vois vraiment sur ce début de saison. Ils cherchent bien la confrontation.” Les supporteurs “historiques” de l’OL n’ont que peu goûté à la “désinformation” et à “leur message de gentils supporteurs”, fait savoir un représentant des “Lyon 1950”. En face, chez les “Bad Gones”, on se dit “fatigués d’expliquer, toujours et encore, la vérité: nous avons aucune carte politique, encore moins chez les fachos. Cela fait une ambiance vraiment pourrie”. Tous se rejoignent sur un point: “Notre crainte, c’est que le conflit sorte du stade.” Pour le moment ce n’est pas encore le cas. Mais selon nos informations, les services spécialisés de la police nationale se montrent très inquiets sur ce conflit au sein des supporteurs de l’Olympique Lyonnais.

    Mais qui sont les “SNP”?

    L’association a été créée en juin 2024, et déclarée en préfecture le 8 août dernier. Ce groupe est toujours dans la période probatoire des douze mois pour être reconnue par l’OL comme une vraie association de supporteurs. “Or, après cinq matchs, ils se sont déjà faits (mal) voir deux fois…”, décompte une source policière. Une autre autorité habituée du Groupama Stadium complète: “Normalement, dans les douze premiers mois d’un groupe, il doit être irréprochable. Là, on est loin du compte.” Et plus les jours passent, plus ce groupe interpelle: “Ils sont inconnus, arrivent un peu de nulle part…”, décrypte, un peu impuissant un référent alors que certaines sources évoquent “15 meneurs, auxquels s’ajoute la meute virtuelle sur les réseaux sociaux”.

    Elément plus surprenant pour certaines sources: l’éclatement géographique des responsables de cette association. Pour trouver trace de l’un des fondateurs, il faut se tourner vers les anciens encartés chez les Lyon 1950, où l’un d’eux a passé 10 ans. Pour acter la séparation, la première prise de parole se fera sur X via un texte qui explique “qu’un groupe d’amis qui n’a jamais connu de trophées et qui lance un appel du cœur et à se rassembler au bloc 19”. Au cœur donc des Lyon 1950, cette sortie “surprend” sans même comprendre les tenants et les aboutissants de cette branche nouvelle. A aucun moment cette “dissidence” ne sera expliquée de vive voix. Malgré tout, le dialogue, initié par les leaders des 2.300 encartés chez les Lyon 1950, association créée en 2009, s’engage afin d’évoquer leur emplacement et les codes des tribunes, dans un secteur où se trouvent déjà d’autres sections comme les “Rouge et Bleu”. Mais bien vite tout cela se calme laissant penser que le projet “SNP” ne va pas se poursuivre. Or, en juin, un communiqué officialise leur création.

    “Après concertation avec le club, quelques jours après le début de la campagne d’abonnement, on a été positionnés en bloc 404, à côté du Virage Nord. Chose qui n’a pas plus aux Bad Gones qui ne voulaient pas avoir un nouveau groupe qui se dit anti-raciste. Nous, on ne revendique pas cette étiquette mais on nous l’a accolée. On n’a jamais montré notre opposition aux autres groupes. Après ça, le club nous a invités à aller à un autre endroit du stade, à une semaine de la reprise. On nous a expliqué aussi qu’on n’était pas très bien vus par les autres groupes. Et que pour notre sécurité et pour la sécurité de tout le monde, c’était mieux de ne pas se positionner à côté d’eux”, précise l’un des cadres des “SNP”.

    “C’était un ras-le-bol”

    L’idée de la création “est venue après plusieurs événements, dont ceux du parcage à Marseille (des supporteurs ont entonné des chants racistes et déployé des banderoles d’un groupe d’ultradroite, NDLR). C’était un ras-le-bol”, précise un membre des Six Neuf Pirates à BFM Lyon. Et d’ajouter: “Nous voulons casser l’image du lyonnais raciste et politisé, sans généraliser, sans accuser qui que ce soit. C’est l’image qui est rapportée dans les médias et dans l’Europe entière quand on dit qu’on est supporteur de l’Olympique Lyonnais. Bien sûr, la majorité des supporteurs lyonnais ne sont pas racistes. Et porter un drapeau français, ce n’est pas être raciste. Il n’y a pas de mal à aimer son pays. À Marseille ce qu’il s’est passé, c’était une minorité bruyante mais qui a du poids, influente.”

    “Ce moment est l’un des actes fondateurs”, poursuit une source policière particulièrement informée sur la situation. Et d’ajouter: “Avec les incidents des premiers mois, j’ai quand même très peur que l’OL ne souhaite pas reconnaitre leur existence en tant qu’association de supporteurs, et j’ai très peur pour la suite…” S’ils ont une existence en préfecture, comme toute association, ils ne sont pas encore reconnus officiellement par le club puisque dans les règles de l’OL, une nouvelle entité doit passer par une année de bons et loyaux services dans le stade pour avoir le droit d’utiliser le terme officiel de groupe de supporteurs. D’où la facilité de langage de certains, pourtant repérés par la vidéo surveillance du stade – et contre lesquels une interdiction commerciale de stade a été prononcée – de se dire non adhérent, puisque l’association est d’une certaine manière, en cours de création. Un connaisseur du dossier constate qu’ils “mettent le feu et n’assument pas”.

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    Des fans des réseaux sociaux

    “Leur fonds de commerce, ce sont les réseaux sociaux”, explique-t-on du côté de Décines, parmi ceux qui scrutent de près leurs faits et gestes quand un autre interlocuteur évoque leur ADN: “provocation, victimisation et politisation”. La posture de ces nouveaux entrants laisse donc tout le monde sceptique: “En tous les cas, s’ils sont victimes, c’est qu’ils ont bien attisé, ce qui n’excuse pas la réplique des autres, qui se sont sentis agressés par leur posture…”, conclut-on parmi les habitués du Groupama Stadium. 

    Témoin, le 6 octobre dernier, avant et à la mi-temps du match, un influenceur lyonnais édite une vidéo Snapchat, depuis l’extérieur du stade, exhortant “la banlieue à aller au stade”. A la fin de l’extrait, par écrit, il donne “rendez-vous”: la suite sera un affrontement en marge de la rencontre contre le FC Nantes. “Ils diffusent très régulièrement des vidéos sur les réseaux sociaux, c’est la base de leurs actions”, affirme une source policière. Certains regrettent aussi l’absence de communication des SNP après les incidents lors de la finale de la Coupe de France en fin de saison dernière. “Et puis, personne ne s’est présenté à nous, c’est la moindre des choses quand on est nouveau dans la famille de l’OL”, déplore un leader d’un des 13 groupes “historiques”. Tous les interlocuteurs sondés répètent qu’ils voient une volonté d’installer un climat “hostile”.

    Un influenceur au cœur du dossier

    Les petites guerres entre les groupes de supporteurs, ce n’est pas une surprise. Ces situations se produisent dans de nombreux clubs du championnat de France. Mais comme dans tous les conflits, il y a des “vexations”. Par exemple, le sur-stickage des logos dans la ville, vécu comme une provocation. Quand ce ne sont pas des prises à partie: avant le match amical de l’OL contre Chassieu à Décines, à la mi-juillet 2024, un membre “lambda” des Lyon 1950, marchant seul à un arrêt de tramway aurait été pris à parti (blessures prises en photos) par “des membres de la SNP” au motif qu’il portait une écharpe du groupe et un drapeau français: “Sale facho, on est la SNP on va vous dégager du stade”. L’information remontera jusqu’à l’OL qui mène son enquête facilitée par le fait que ce groupe “médiatise” tout.

    Et cela continue: le samedi 12 octobre à 7h du matin, un jeune se rendant au déménagement d’un ami, se fait suivre par des personnes, qui le bloquent pour lui asséner un coup de tête. Son tort, selon lui? Appartenir aux Lyon 1950. “J’ai identifié comme étant le groupe “6-9 Pirates” qui est groupe de supporteurs de l’OL et je suis également supporteurs du virage Sud, déclare ce fan lyonnais dans la plainte que nous avons consulté. Il m’a demandé si j’étais bien du virage de Sud de Lyon et j’ai répondu par l’affirmative. Suite à cette déclaration, il m’a donné deux coups de tête au niveau de l’œil et la lèvre.”

    L’auteur du coup de tête se filme, faisant croire qu’il est tout seul ; la vidéo tourne sur les réseaux sociaux. “Reconnu et chassé parce qu’il participe à une TV de supporteur avec un présentateur connu par la communauté, il est poursuivi par les supporteurs du SNP”, explique les membres du comité directeur de ce groupe installé, côté “sud” du stade. Faisant constater sa blessure et fort d’un certificat médical qui détaille une incapacité de travail de moins de huit jours, le jeune supporteur va donc porter plainte, quelques jours plus tard. Elle sera jugée recevable. Une enquête est donc officiellement en cours suite à ce début de procédure. 

    Enfin, un influenceur lyonnais sur les réseaux sociaux arrive aussi au fil de l’enquête RMC: Bassem B. Présent le dimanche 6 octobre aux abords du stade, il a, à sa façon, défié les leaders des BG. L’OL, très inquiet de cette situation a décidé d’agir avec un dépôt de plainte pour incitation à la haine: “C’est simple, clair et net. On va créer un groupe de supporteurs bientôt. La banlieue va aller au stade. Celui qui n’est pas content, on lui n… sa mère”, avait lancé, un maillot de l’OL sur le dos, ce personnage bien connu sur l’agglomération. Plus surprenant, cet individu peut défendre quelques semaines auparavant les Lyon 1950, et puis quelques jours plus tard les “SNP”. Son rôle interpelle. Des voix s’élèvent aussi parmi les policiers pour que le procureur de Lyon se saisisse de ce dossier. Les services des autorités spécialisés, très inquiets de cette situation, ont demandé à Lyon d’agir.

    “Clairement, on a senti que cela pouvait mal tourner”, raconte un stadier

    Ces “pirates” agitent le microcosme lyonnais. Lors des incidents du 6 octobre, leurs tenues va interpeller des stadiers présents. “Tous en noirs”, “capuchés”, cherchant clairement “à se dissimuler pour la plupart”, décrit un stadier. “Clairement, on a senti que cela pouvait mal tourner.” La tactique est alors de les inviter à rester dans leur tribune, afin de les “isoler” d’un regroupement à venir de supporteurs (mélange de Bad Gones et de Lyon 1950), qui ont eu vent, à la vitesse de la toile et des réseaux sociaux, de la vidéo de Bassem B. Or, certains “pirates” n’auraient pas écouté les consignes pour aller “au contact”. Ces affirmations d’un stadier sont confirmées par des sources policières à RMC qui décrivent la situation comme “trop confuse”.

    Mais ces incidents vont plus loin. Dans ces mouvements de foule, l’un d’eux se blessent avec le cutter qu’il a dans son pantalon, en prenant de face la porte que les agents de sécurité referment en urgence, selon le récit d’un stadier à RMC. Quant aux armes retrouvées lors des fouilles opérées par les forces de l’ordre, sur ces jeunes (gazeuse, armes contondantes, poing US…), elles appartiendraient aux SNP, selon des sources policières à RMC. L’un d’eux s’est même filmé, avant le match, manipulant son cutter dont il enlève la lame pour la cacher dans le caleçon afin d’aller “à la bagarre s’il le faut”, comme il le dit sur une vidéo retrouvée sur son téléphone. Interpellé dans la soirée, il passera en comparution immédiate et sera condamné le 9 octobre à 600 euros d’amende et six mois d’interdiction de stade. L’un des responsables des SNP assure que “c’est faux, il n’y a pas eu de couteau, de cutter”. Sur ces faits, le “SNP” fait savoir qu’ils ont agi “en légitime défense”. 

    L’un des membres du SNP ajoute auprès de BFM Lyon: “Si un membre venait à ne pas être irréprochable, il y a des sanctions prévues. C’est dans notre charte, dans notre règlement intérieur. Si on identifie la moindre erreur d’un des nôtres, bien sûr qu’il sera exclu. Mais pour le moment, on n’est pas un groupe, on est juste un regroupement avec des abonnements individuels. Donc chacun est responsable de ses actes. On est une association de loi 1901 en dehors du stade, mais passé les portiques du stade, on est non-officiel, et chacun va au match en sa propre personne.”

    LIRE AUSSI :  EXCLUSIF – OM. Papin fait sa mise au point : "Ça ne peut plus durer" -La Provence

    Une réaction rapide de certains politiques locaux

    Dans la foulée des vidéos publiées, une nouvelle fois sur les réseaux sociaux, plusieurs politiques locaux communiquent fortement sur ce dossier. “Ces violences sont inacceptables et intolérables. Le sport est une fête populaire”, s’empresse de tweeter Sandrine Runel, députée de la 4e circonscription du Rhône. Plus prudents, les autres entités politiques lyonnaises n’embraient pas, préférant laisser jouer le temps des enquêtes et des études des vidéos du stade, qui prennent “plus de temps que le tribunal médiatique des réseaux sociaux”, plaident l’un de leurs représentants. Cette politisation pourrait brouiller le message “bienveillant” que veut répandre le groupe SNP.

    Dans un communiqué, l’OL affiche tout haut ce que ses dirigeants regrettent tout bas: “L’Olympique Lyonnais a toujours plaidé pour des sanctions individuelles fortes, sans distinction de groupes de supporteurs, se refusant à polariser le débat. Le club regrette les tentatives de récupérations de toutes natures, souhaitant s’en tenir aux faits avec objectivité.” Du côté des “SNP”, on assure que “la priorité est la sécurité”. Et de poursuivre: “On n’a jamais été dans la politique, et on ne le sera jamais. On est apolitique. Aujourd’hui, les seules valeurs qui nous réunissent, c’est l’Olympique lyonnais. Notre groupe est ouvert à toutes et à tous, on est cosmopolite. Les seules valeurs qu’on défend depuis la création du groupe.”

    19 mesures d’interdictions commerciales de stade

    Le temps que la vidéo fasse son œuvre côté OL, le club a communiqué le 15 octobre dernier: “Le club affiche sa volonté ferme que toutes les personnes impliquées puissent être sanctionnées à la hauteur de la gravité des faits.” Depuis une semaine, les équipes et prestataires de l’OL ont réalisé un travail important afin d’identifier les auteurs des infractions en analysant les images de vidéosurveillance. Ces images ont permis au club d’adresser ce jour: 19 mesures d’interdictions commerciales de stade (ICS) allant de 3 à 18 mois. Elles se répartissent entre toutes les entités, SNP, BG, Lyon 1950 mais aussi des indépendants, même si pour certains, c’est pour port d’arme quand pour d’autres, c’est plus pour un visage dissimulé.

    Parmi les SNP, il semblerait que ce soit deux ou trois “meneurs” qui aient été ainsi inscrits au fichier des ICS du club pour un certain temps. A cela s’ajoute 16 plaintes déposées par le club pour introduction d’une arme dans une enceinte sportive, violence volontaire en réunion ou avec préméditation, violence volontaire avec autre circonstance aggravante.

    Difficile recrutement des nouveaux supporteurs

    Si le club a pris le temps – neuf jours après les faits – de détailler, dans un long texte, le mardi 15 octobre, les faits, c’est que toute la phase de décryptage est extrêmement chronophage. “Un espace-temps qu’internet ne peut pas comprendre”, regrette un grand connaisseur du dossier alors qu’au club on répète que ces faits sont pris très au sérieux et que, comme il le fait depuis quelques mois, la main ne tremblera pas. Par ailleurs, l’OL a décidé de porter plainte pour incitation à la haine contre l’influenceur Bassem B., à l’origine de la poussée de fièvre du 6 octobre, avec sa vidéo sur snaptchat qu’il a rapidement fait disparaître de ses réseaux sociaux. Le SNP n’aura lui aucune nouvelle de la part du club sur les incidents du 6 octobre.

    Contacté par RMC, un supporteur indépendant de l’OL voulait intégrer ce groupe de supporteurs dans les prochains mois. “A la vue des événements des dernières semaines, je vais rester en indépendant, fait savoir ce supporteur historique de l’OL. J’avais envie de rejoindre un groupe pour un peu avoir une ambiance de bande, mais là ils ont été trop loin sur plusieurs points. Je n’ai pas envie d’aller voir un match de football et de finir dans une bagarre…”

    Quelle réaction chez les “historiques”?

    Si des supporteurs “historiques” sont repérés par la vidéo – ce qui est le cas parmi les ICS prononcées par l’OL – “nous allons agir”, répètent les leaders qui voient, côté tribune nord, cinq interdictions commerciales de stade pour autant côté sud avec quelques indépendants aussi. Les leaders séviront dès que le club leur aura glissé les identités. “Tout le monde doit balayer devant sa porte”, rappelle le club, qui explique qu’il n’a plus la main qui tremble avec une centaine d’interdictions commerciales prononcées chaque saison. La Division Nationale de Lutte contre le Hooliganisme regarde aussi de très près ce dossier.

    Les leaders assurent, répètent et soulignent le côté apolitique de leurs groupes respectifs: “Seules les couleurs rouge et bleue de notre club comptent et nous rassemblent”, crient-ils. “C’est pour cela que c’est désespérant qu’on n’entende pas notre discours que nous rabâchons: nous ne sommes pas affiliés à un parti. Nous sommes dans le stade pour l’OL, notre club. Personne du groupe ne participe des manifestations politiques. Nous avons une pancarte dans le dos…”, affirment-ils. “Si cela l’a été, cela ne l’est plus”, résume l’un d’eux.

    A plusieurs reprises, des gestes répréhensibles ont été repérés par les autorités, notamment dans les parcages à l’extérieur: “En déplacements, la tribune “visiteurs” n’accueille pas uniquement les supporteurs historiques des BG ou des Lyon 1950. Il y a des “lambdas”, parfois inconnus des leaders de groupe.”

    Reste que l’usure de la répétition de cette dénégation pèse, du sud au nord des tribunes. Les messages des leaders se résument ainsi simplement: “Arrêtez de nous cataloguer comme étant des fachos, c’est insupportable, mensonger, et cela attise la haine.” Que ce soit dans le communiqué officiel ou en off, les dirigeants lyonnais (comme leurs homologues) ne peuvent que constater les limites de leurs actions. “Malheureusement, l’Olympique Lyonnais tient à souligner qu’il ne dispose que d’un arsenal juridique limité dans la lutte contre les dérives de ce type, et qu’il a impérativement besoin du soutien des pouvoirs publics dans ce combat.”

    Face à certaines limites

    Et là, force est de constater que le club bute sur un angle mort: ainsi, la décision concernant le supporteur “pirate”, qui a écopé de six mois d’interdiction administrative de stade n’est pas accompagnée d’une mesure de pointage au commissariat. Quant au supporteur pris par la vidéo de l’OM en train de faire un salut nazi dans le parcage au Vélodrome à l’automne 2023, il a fait appel de la décision du tribunal. Un appel suspensif. En attendant l’audience suivante, il reste libre de ses mouvements.

    De leur côté, les membres des “SNP” affirme qu’il “n’y a pas de communautarisme chez nous”. “Il faut une désescalade”, insiste-t-on de tous les côtés à l’OL, du club aux leaders en passant par les stadiers et policiers. “Il faut aussi espérer que cette idée de groupe dissident ne se propage pas à d’autres clubs, ça peut donner des idées, surtout dans des tribunes où les supporteurs imitent souvent ce qui est réalisé ailleurs”, estime un cadre de la police nationale.

    La volonté d’une réunion entre tous est sur la table. Il faut désormais la concrétiser. Les groupes de supporteurs espèrent qu’elle va arriver vite et surtout que tous les groupes seront conviés, des plus “actifs” aux modérés. Il va falloir être très fin dans les invitations et la négociation. Dans tous les cas, selon nos informations, les autorités craignent “un match retour” au niveau des affrontements entre les groupes de supporteurs, ce dimanche au Groupama Stadium pour le match face à Auxerre.

    Nicolas Pelletier et Edward Jay



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