l’essentiel Le deuxième opus du spectacle “Le gardien du temple” de la compagnie de la Machine, qui s’est tenu à Toulouse vendredi, samedi et dimanche, a ramené 1,2 million de visiteurs. Après trois jours spectaculaires, l’heure est au bilan.
Les rues de Toulouse ont accueilli 1,2 million de personnes ce week-end, curieuses de voir déambuler Astérion le minotaure, Ariane l’araignée et Lilith la femme-scorpion. 200 000 visiteurs sont venus à leur rencontre vendredi, 400 000 samedi et 600 000 dimanche. C’est plus qu’il ya six ans : le premier opus avait attiré 900 000 visiteurs. “Une réussite”, selon le maire Jean-Luc Moudenc, qui s’est félicité de cet engouement sur le réseau social X.
Une fierté partagée par François Delarozière, directeur artistique de la compagnie de La Machine, qui se dit “très heureux de ce week-end incroyable”. “On n’a jamais réuni autant de monde, mais on a presque été victime de notre succès.” Pour éviter de fortes affluences, les lieux précis des scènes étaient tenus secrets.
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Pour autant, de nombreux sites, noirs du monde, ont été paralysés. “On a parfois été submergé par la foule”, confirme-t-il. À partir de 20 heures samedi soir, les accès au Capitole étaient fermés pour gérer le flux, alors que la place devait accueillir les trois bêtes en même temps. Puis dimanche après-midi, Lilith s’est frayé un chemin sur un Pont-Neuf bondé. Les spectateurs, déjà très serrés, ont subi une grosse pression.
“Un théâtre d’improvisation”
Et un peu plus tard dans la journée, alors que le Minotaure devait rejoindre l’araignée place du Capitole, par la rue d’Alsace-Lorraine, il est resté bloqué devant le musée des Augustins. “La machine a été trop ralentie par la foule, détaille François Delarozière. Il avançait très lentement pour ne pas violenter le public, donc on a raccourci son trajet pour ne pas prendre de retard.”
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“On se laisse parfois nous-mêmes surprendre, c’est aussi un théâtre d’improvisations, qui nous oblige à modifier le plan initial. On aurait peut-être fait différemment certaines choses si on avait su qu’autant de public serait là. ” Plusieurs spectateurs, qui attendaient patiemment la place du Capitole, sont donc restés sur leur faim. “Le dimanche après-midi, on a fait quelques déçus et ça fait mal au cœur”, avoue-t-il.
Merci aux Toulousains
Autre couac : pendant sa déambulation dimanche soir, l’araignée s’est prise les pattes dans un arbre rue Lafayette, faisant tomber une grosse branche. “Ce sont des choses qui arrivent avec la pression, explique le directeur artistique. Avec l’affluence, les temps de défilés se sont rallongés, demandant beaucoup de concentration et d’énergie aux manipulateurs. Ici, il n’a pas anticipé la taille de la branche. Un de nos régisseurs et une dame du public ont été touchés. On doit prendre des nouvelles, mais apparemment, il n’y a rien de grave.
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François Delarozière reste très reconnaissant envers son public. “Les Toulousains sont très à l’écoute, souriants, compréhensifs. Je les remercie de nous avoir portés.” Il semble déjà réfléchir à une prochaine édition : “On rebat les cartes, on regarde ce qui a été bien réussi, moins réussi. On s’interroge sur comment faire mieux. Toute expérience m’amène à gérer la suivante. C’est notre métier de faire de grands spectacles, à Toulouse ou ailleurs.”
La presse étrangère rive sur Toulouse
Le Monde, Ouest France, Le Figaro, Europe 1… : de nombreux médias, non locaux, ont parlé de l’événement. “Lors du spectacle, la presse locale et nationale a répondu majoritairement présente avec plus de 100 médias accrédités, et une quinzaine de médias étrangers : États-Unis, Allemagne, Espagne”, confirme Toulouse Team, l’agence d’attractivité de Toulouse métropole . Plusieurs titres de presse étrangers avaient d’ailleurs déjà annoncé le spectacle. “Des robots majestueux parcourent les rues d’une ville française, ‘ces géants ravivent nos yeux d’enfants'”, pouvait-on lire dans Euro Weekly News, dès la fin juillet. Ou encore “Les machines géantes reprendront possession de Toulouse fin octobre”, dans le journal espagnol Viajes National Geographic. “À Toulouse, les gigantesques machines mythologiques allient art et technologie”, titre de son côté le magazine italien Style. Et le média allemand Madere écrivait : “Spectacle géant à Toulouse : des colosses dansant dans la ville.”