Au moins 250 candidats ayant réussi au concours d’entrée au sein de la magistrature attendent depuis deux ans leur nomination dans la province du Sud-Kivu. Ils ont exprimé leur indignation dimanche 27 avril sur les ondes de Radio Okapi.
Faisant partie des 883 magistrats réservistes, ils se disent disposés à servir la Nation partout où le gouvernement décidera de les affecter.
L’un d’eux, Safi Bénédicte, a expliqué qu’après la nomination de leurs collègues en 2023, le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) avait poursuivi le processus et lancé un communiqué convoquant les candidats magistrats pour un contrôle.
« Nous avons été contrôlés en même temps que nos collègues de 2024, et le CSM devait nous nommer simultanément. Étonnamment, l’ordonnance publiée le 1ᵉʳ avril nous a exclus, alors que nous aurions dû être également nommés. C’est pourquoi nous sollicitons notre nomination auprès du président du CSM et demandons au président de la République de publier une autre ordonnance nous incluant, afin que nous puissions suivre la formation en même temps que nos collègues de 2024 », a-t-elle souligné.
Il y a deux semaines, un collectif de 800 candidats magistrats réservistes issus du concours de recrutement de 2022 a dénoncé des irrégularités présumées dans l’ordonnance présidentielle récente portant nomination de nouveaux magistrats. Selon eux, 200 magistrats nommés n’auraient pas satisfait aux exigences du concours, et ils ont évoqué des pratiques présumées de corruption ainsi que le non-respect des critères officiels.
Le collectif a en outre exigé leur nomination avant le 22 novembre 2025, date à laquelle leur statut pourrait devenir juridiquement contestable.