La tension est montée d’un cran ce mardi 2 décembre dans la chefferie de Kaziba, territoire de Walungu, au Sud-Kivu, où de violents affrontements ont éclaté dès 3h du matin entre les Forces armées de la RDC (FARDC) et les rebelles de l’Alliance du Fleuve Congo (AFC), mouvement lié au M23.
Des tirs nourris, y compris à l’arme lourde, ont été entendus jusque dans la matinée, forçant les habitants à se terrer chez eux. Selon des témoins sur place, le conflit aurait éclaté suite à un repositionnement stratégique des deux forces opposées dans les hauts plateaux de Kaziba.
Les combats se concentrent notamment autour de la colline de Nguka, où une partie cherche à déloger l’autre camp positionné à Kaziba-centre. Des sources militaires parlent de l’utilisation de missiles sol-air, ce qui fait craindre d’importants dégâts collatéraux sur les populations civiles, prises en étau.
Les effets de ces affrontements s’étendent déjà à plusieurs localités de la plaine de la Ruzizi, notamment Katogota, Luvungi, Lubarika et Kamanyola, plongées dans une ambiance de peur. À Kamanyola, un obus est tombé sur une maison résidentielle, causant des pertes en vies humaines, sans que des chiffres précis ne soient encore disponibles.
Une situation humanitaire critique
Sur le plan humanitaire, la situation devient alarmante : toutes les voies d’approvisionnement sont bloquées, isolant les populations qui n’ont plus accès aux biens de première nécessité. L’insécurité persistante rend toute intervention difficile pour les ONG et les structures d’assistance.
Un appel pressant est lancé aux autorités pour un rétablissement rapide de la sécurité dans cette zone déjà fragilisée par des années de conflit.






