Brésil, Russie, Inde, Chine (en anglais) pour l’acronyme Bric. Le 30 novembre 2001, Jim O’Neill, économiste de la banque d’investissement Goldman Sachs utilise pour la première fois le terme Bric dans une note pour désigner des pays à forte croissance. Ils sont amenés, explique-t-il, à dépasser le poids économique des membres du G7 (Allemagne, Canada, États-Unis, France, Italie, Japon et Royaume-Uni) dans les décennies à venir.
En 2011, les Bric deviennent les Brics
Ces pays se sont ensuite effectivement rapprochés au fil des années qui ont suivi. Ils se réunissent en sommets réguliers depuis 2009 et un rendez-vous initial à Ekaterinbourg (Russie). L’Afrique du Sud rejoint les Bric, devenus Brics (pour Afrique du Sud) en 2011.
Une banque commune de développement
Malgré les différences évidentes de lignes entre ses membres, les Brics voient dans cette alliance un moyen de peser face au G7 et à l’hyper puissance des États-Unis et de son dollar. En 2015, les cinq pays se dotent même de leur propre banque : la New Development Bank (NDB), basée à Shanghai, capitale économique de la Chine. Il s’agit là aussi d’une alternative à la Banque mondiale et au FMI pour ses pays membres. En plus des cinq fondateurs, le Bangladesh, les Émirats arabes unis et l’Égypte sont membres de la NDB.
« Le principal point commun à ces pays est d’être des économies émergentes grâce à une forte croissance, représentant des marchés attractifs pour les investisseurs internationaux, et n’appartenant plus au groupe des pays en développement sans être entrées dans celui des pays développés » explique Mary-Françoise Renard, professeure d’économie à l’Université Clermont Auvergne (UCA) dans un article pour The Conversation.
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Les Brics deviennent les Brics +
Lors du 15e sommet à Johannesburg (Afrique du Sud), le président Cyril Ramaphosa avait annoncé l’entrée au 1er janvier 2024 de six nouveaux pays dans les Brics.
Devenus Brics +, le club des cinq a accueilli l’Iran, l’Égypte, l’Éthiopie et les Émirats arabes. L’Argentine, après l’élection de Javier Milei, a finalement renoncé.
D’autres pays sont candidats (plus d’une quinzaine) ou pourraient l’être. L’Algérie qui l’a été pendant un temps a fini par renoncer le 5 octobre. Même si elle n’a pas renoncé à rejoindre la Nouvelle banque de développement des Brics qu’elle entend financer à hauteur de 1,5 milliard de dollars, selon RFI.
Un PIB mondial supérieur à celui du G7
Selon les dernières données de la Banque mondiale, les cinq pays historiques des Brics ont désormais un PIB global supérieur aux membres du G7, même la Chine représente à elle seule plus de la moitié de la richesse produite par les pays des Brics.
Enfin, les sommets des Brics sont parfois l’occasion de montrer leur influence géopolitique grandiose. Ainsi, malgré les sanctions qui le visent et qui visent son pays depuis son invasion en Ukraine, la Russie de Vladimir Poutine a prévu de recevoir une vingtaine de dirigeants mais aussi le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, à Kazan du mardi 22 au jeudi 24 octobre.
Les présidents chinois, Xi Jinping, et iranien, Massoud Pezeshkian, y sont également attendus. Moscou table également sur la présence de l’Indien Narendra Modi et du Turc Recep Tayyip Erdogan.