Le Syndicat des enseignants du Congo (SYECO) à Butembo (Nord-Kivu) rejette fermement la main tendue de la synergie des groupes de pression et d’autres structures de la jeunesse, qui poussent les enseignant à interrompre les activités scolaires, aussi bien dans le secteur privé que public, par solidarité avec les enseignants grévistes pour attirer ainsi l’attention du Gouvernement.
Pour sa part, l’autorité urbaine met en garde toute personne qui tentait de perturber le bon déroulement des cours dans les écoles.
Les revendications des enseignants sont purement apolitiques, affirme Benito Mughaso, secrétaire permanent du SYECO. Ce dernier dément toutes les allégations selon lesquelles le syndicat serait de connivence avec des acteurs politiques ou des groupes de jeunes pour soutenir les droits des enseignants :
« Nous ne serons jamais des politiciens, et nous ne le sommes pas. Encore moins des membres de groupes de pression. Affirmer que nous avons des relations avec eux est totalement fausse. Ni le SYECO ni les enseignants n’ont de liens avec ces groupes».
Pour sa part, le maire de Butembo, commissaire supérieur principal, Roger Mowa Baeki Telly, accuse certains acteurs politiques locaux de chercher à bloquer le déroulement des cours dans toutes les écoles.
Il met en garde toute personne qui cherche à perturber les activités scolaires :
« Je condamne fermement cette manipulation politique. Certains acteurs politiques bien connus osent forcer les écoles, tant privées que publiques, à prendre part à ce mouvement de grève. J’appelle la jeunesse à ne pas se laisser manipuler. Chacun doit faire preuve de bon sens. Les contrevenants ne s’en prennentront qu’à eux-mêmes »
Lundi dernier, la synergie des groupes de pression et certains candidats malheureux aux dernières élections législatives à Butembo ont annoncé l’opération dite « zéro uniforme » à travers la ville, avant d’y renoncer.