L’Association des ressortissants de Kotakoli, dans la province du Nord-Ubangi, exige la délocalisation des militaires en recyclage au centre d’entraînement commando de Kotakoli. Cette demande s’inscrit dans une série de recommandations formulées à la suite des violences commises par ces militaires contre la population, après le décès de leurs compagnons d’armes frappés par la foudre il y a quelques jours.
Dieudonné Tongolo, président de l’association, demande également la réparation des dommages causés, notamment l’incendie des boutiques de commerçants et maisons de quelques habitants. Selon lui, ces actes ont été commis sous prétexte que les autochtones seraient responsables du coup de foudre fatal.
« En tenant compte des tristes événements survenus le mardi 22 avril à Kotakoli, nous saluons le déploiement rapide des militaires venus rétablir l’ordre. Toutefois, nous demandons au Gouvernement central de réparer tous les dégâts causés par ces militaires incontrôlables, et d’indemniser les victimes, nos commerçants et la population », a déclaré Dieudonné Tongolo.
Rappel des faits
Une vive tension avait secoué Kotakoli, une localité située à 90 kilomètres de Gbadolite, chef-lieu du Nord-Ubangi. Les militaires en recyclage, arrivés au centre d’entraînement commando de Kotakoli, s’étaient pris à la population locale après la mort de deux de leurs camarades, foudroyés en plein marché le soir du mardi 22 avril.
L’ordre a finalement été rétabli grâce au déploiement de deux généraux de l’armée, venus respectivement de Kinshasa et de la région militaire de Mbandaka. Leur intervention, appuyée par une unité de la police militaire, a permis de restaurer la paix.