La visite de trois jours du président français, Emmanuel Macron, au royaume chérifien, s’achève ce mercredi 30 octobre 2024. Pour L’Opinion, on assiste à un « nouveau chapitre franco-marocain » : la relation entre les deux pays « n ‘a jamais paru aussi franche, aussi sincère, mais surtout aussi prometteuse qu’elle ne l’est aujourd’hui ». Emmanuel Macron « récolte aujourd’hui, poursuit l’édito, les fruits de sa position claire et sans attentats sur la marocanité du Sahara ».
En effet, mardi 29 octobre 2024, le chef d’État français a réaffirmé la « souveraineté » du royaume sur le Sahara occidental, territoire disputé. Les médias marocains développent également les différents partenariats signés entre Paris et Rabat. « Veolia construira à Rabat la plus grande station de dessalement d’eau de mer en Afrique », s’exclame par exemple Telquel.
La signature de partenariats économiques n’ont pas échappé au journal Le Pays, au Burkina Faso. « Le Maroc est la première destination des investisseurs français en Afrique », rappelle l’édito, qui commente « comme quoi, seuls les intérêts guident les pas ». Des contrats « d’autant plus importants », sourit Le Pays, « qu’après avoir perdu le Sahel (…), ce qui a créé un manque à gagner pour certaines entreprises françaises, la France ne peut pas se permettre le luxe de perdre un partenaire comme le Maroc ».
En Guinée, la junte dissout et suspend la moitié des formations politiques
Pour Aujourd’hui au Faso, c’est la « fin du multipartisme pagailleux et le début de Doumbouya-le-démocrate ». Le site voit, dans ces dissolutions, « une œuvre de salubrité politique ». « Que ce soit en Guinée, au Burkina ou ailleurs, at-on besoin de 200 programmes politiques pour développer un pays ? » conclut l’édito.
Au contraire, pour Wakat Sera, la décision de Doumbouya est « la continuation de sa marche résolue vers la confiscation du pouvoir ». « Les Guinéens », regrette le site, « assistent, impuissant(s), à la disparition progressive de l’espace d’expression, (…), à l’absence de la liberté tout court ».
Au Sénégal, la presse raconte la campagne des législatives anticipées
« Pastef poursuit sa caravane à l’intérieur du pays », écrit le quotidien 24 Heures, dans lequel se trouve le Premier ministre, Ousmane Sonko, vêtu d’orange sur les photos, avec sa casquette éternelle.
Jeune Afrique, de son côté, analyse « comment Ousmane Sonko et Pastef ont révolutionné le financement en politique ». Le journal rappelle que le parti fait payer le public pour venir à ses réunions. Une stratégie « étonnante, dans un pays où les militants n’y assistent que s’ils y sont financièrement incités », note l’article. Lors d’une réunion de levée de fonds à Dakar, le 19 octobre, le parti au pouvoir dit avoir levé, « en quatre heures », « près de 500 millions de francs CFA ».
Jeune Afrique démontre que le Pastef a toujours eu recours aux « cagnottes en ligne », pour financer les élections législatives ou présidentielles, souvent grâce à la diaspora sénégalaise. Un « marketing politique savamment orchestré », analyse le mensuel. « Pastef tient à montrer à ses adversaires qu’il jouit d’une bonne popularité au sein de l’opinion, et qu’il y est solidement enraciné ».
Ali-Foreman, la plus célèbre série de crochets de l’Histoire
Une combinaison de crochet, puis un direct du droit de Mohammed Ali entré dans la légende. Il y a 50 ans, le 30 octobre 1974 à Kinshasa, le boxeur américain battait son compatriote George Foreman lors du « combat du siècle ». Un événement que beaucoup aimeraient revivre, dans la capitale de RDC. « Kinshasa attend de pouvoir fêter dignement cet anniversaire sur fond de rivalités entre promoteurs », raconte Jeune Afrique. La RDC espère organiser, en 2025, le « Fight for Peace » et ainsi « alerter l’opinion internationale sur la guerre en cours dans l’est ».
Plusieurs boxeurs ont déjà fait partie de leur envie d’être sur le ring à Kinshasa, comme l’Américain Anthony Joshua ou le congolais Martin Bakole … mais ce projet reste pour l’instant « un combat de gros sous et de réseau politique », conclut Jeune Afrique.
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