À l’occasion de la journée de l’enfant africain, célébrée le 16 juin de chaque année, plus de 100 enfants du Nord-Kivu ont lancé un vibrant plaidoyer pour leur protection, lors d’une activité tenue à Goma.
« La situation de l’enfant congolais dans les territoires de Rutshuru, Beni, Masisi, Nyiragongo, ainsi que dans la ville de Goma, est alarmante. Nous lançons des cris de détresse et appelons le gouvernement et tous les acteurs de la protection de l’enfance à l’aide. Nous avons droit à la protection, car nous ne sommes ni acteurs ni bénéficiaires des guerres que nous subissons », ont-ils déclaré.
Jean-Marie Negura, chef de projets à l’ONG PAMI, a souligné les difficultés actuelles dans la mise en œuvre des actions de protection :
« En ce moment difficile- avec les banques fermées et les forces gouvernementales éloignées-, nous avons du mal à célébrer cette journée. Les moyens sont limités et les bailleurs n’ont pas la possibilité de nous superviser. »
Avec l’appui de la MONUSCO et de l’UNICEF, l’ONG PAMI encadre actuellement près de 800 enfants affectés par les conflits armés dans la région, dont plus de 200 issus des forces et groupes armés.
L’activité, initiée par le Programme d’Appui à la Lutte contre la Misère (PAMI), a bénéficié du soutien logistique de l’UNICEF et de la MONUSCO.
Par ailleurs, une semaine plus tôt, l’ONG Solidarité pour la Promotion d’Actions au Développement (SOPROAD) a révélé que plus de 500 enfants seraient actuellement enrôlés dans des groupes armés dans le territoire de Lubero. Une information confirmée par Jean-Pierre Kakule Kavaketi, coordonnateur de cette organisation membre du sous-groupe protection de l’enfant au sein de la société civile locale.