Le réseau routier de la province du Haut-Uélé, situé à l’extrême nord-est de la RDC est devenu un véritable casse-tête pour les usagers. Malgré les efforts du nouvel exécutif provincial pour améliorer les infrastructures, les routes restent en piètre état causant d’importants dommages aux transporteurs et autres usagers.
Des dizaines de véhicules se retrouvent embourbés ou en panne à cause des routes défectueuses, comme en témoignent avec désolation de nombreux usagers. Monseigneur Émile Mushosho, évêque du diocèse de Dungu-Doruma, dont le chef-lieu est situé à Dungu (210 km d’Isiro), donne son impression. Ce prélat catholique qui a fréquenté ce tronçon lundi 11 novembre, constate avec regret cette condition de vie misérable qui traverse la population de cette partie du pays.
« Le voyage est devenu un calvaire entre Dungu et Isiro. Il est maintenant presque impossible de voyager en voiture ; seules les motos peuvent passer. Faire 210 kilomètres sur une route aussi délabrée, c’est vraiment épuisant. Nous avons quitté Isiro à 7 h pour arriver à 17 h 30, soit un trajet de 10 heures et demi », a-t-il déploré.
Monseigneur Mushosho a appelé les autorités à prendre conscience de la gravité de la situation et à agir en urgence pour soulager les populations locales, qui vivent dans une grande précarité.
« Nous demandons aux autorités de mobiliser les équipements nécessaires pour l’entretien de cette route, qui est vitale pour le commerce. Elle permet l’approvisionnement en marchandises venant de l’Ouganda et soutient l’économie locale. Aujourd’hui, avec la rareté des véhicules, le passage est pratiquement bloqué, ce qui engendre une énorme souffrance pour la population », a-t-il insisté.
L’ordinaire de Dungu-Doruma est rentré d’Isiro après avoir assisté, la veille, à la cérémonie de la possession canonique de Monseigneur Dieudonné Madrapile Tanzi, nouvel évêque affecté au diocèse d’Isiro-Niangara. Il était accompagné de son confrère Monseigneur Martin Banga, évêque du diocèse de Buta (Bas-Uélé).
Joël Lembakasi