L’Institut national des arts (INA) et le Centre culturel et artistique des pays d’Afrique centrale se disputent, depuis quelques jours, la gestion d’un Guest House se trouvant au sein de leur complexe, commune de Kasa-vubu, à Kinshasa.
Dans un entretien accordé vendredi 11 avril à Radio Okapi, Claver Mboma, chef des travaux et président de la délégation syndicale de l’INA, a dénoncé ce qu’il qualifie d’occupation illégale d’une partie de la parcelle de leur Guest House par les agents du Centre culturel et artistique.
« Le personnel de l’Institut national des arts constate avec amertume la spoliation par Monsieur Balufu, chargé de mission du Centre culturel pour les pays d’Afrique centrale, des infrastructures nouvellement accordées par le président de la République à l’Institut national des arts. Ces infrastructures sont destinées à la formation de la jeunesse congolaise et africaine dans le domaine des arts et de la culture en particulier », a-t-il déclaré.
Claver Mboma reproche également au chargé de mission du Centre culturel d’avoir mis le Guest House de l’INA à disposition du ministère des Affaires étrangères, qui y a installé des machines pour la capture de photos des demandeurs de passeports.
Il accuse par ailleurs Balufu Bakupa d’avoir mandaté, mercredi 9 avril, un homme en uniforme pour casser la grille du Centre culturel de l’INA afin d’accéder à ce Guest House.
Le président de la délégation syndicale de l’INA condamne cet acte, d’autant plus que leurs autorités s’apprêtaient à entamer des négociations sur cette question.
Des allégations rejetées
De son côté, le directeur général par intérim du Centre culturel et artistique rejette en bloc toutes les accusations portées contre lui.
Selon lui, ce centre est placé sous la responsabilité conjointe du Centre culturel et de l’INA :
« Le centre d’accueil est ouvert pour recevoir les experts qui viennent travailler en relation avec l’INA ou le Centre culturel, que ce soit pour le renforcement des capacités ou l’enseignement dans le cadre de projets à court terme. Ce n’est pas un lieu d’habitation. C’est une résidence artistique qui nous permet, en tant que Congolais, de mettre notre centre en relation avec le Réseau international de résidences. Ainsi, nos artistes, lorsqu’ils voyagent, peuvent être accueillis dans d’autres centres », a-t-il expliqué.
Balufu Bakupa a également proposé une gestion collégiale du Guest House.
En conclusion, il a précisé que ce centre coûte environ 200 000 USD par an.