Les miliciens Mobondo continuent à faire la loi dans les territoires de Madimba et Kimvula dans la province du Kongo-Central, à travers des incursions intempestives. Ils tuent, violents, tabassent et imposent de lourdes amendes à la population de ces deux territoires, rapporte une enquête parlementaire du Kongo-Central.
Ce rapport de la commission d’enquête parlementaire a été rendu public ce jeudi 12 décembre, à l’issue d’une assemblée à l’assemblée provinciale du Kongo-Central.
Il a été présenté par le député provincial Cerlain Ghonda, rapporteur de cette commission. Il révèle que l’ardeur de l’activisme est due à la faible effectif des forces de l’ordre, au manque de réseau mobile de l’impraticable des routes et de l’absence de l’autorité de l’État dans ces territoires.
D’après ce rapport, les miliciens Mobondo travaillent en complicité avec certains jeunes du milieu.
« Ces jeunes leur fournissent les informations sur la situation des villageois à propos de leurs biens. Ce sont des gens ciblés qu’ils viennent attaquer pour leur spolier leur argent et leurs avoirs. S’ils résistent, ils frappent alors les enfants de manière palpable et sauvage par coups de facette de machette, allant jusqu’à 50 coups », a expliqué le député Ghonda.
Cet élu ajoute que ces inciviques violentes les jeunes filles en présence de leurs parents jusqu’à ce que ces derniers sortent de l’argent. Après avoir pillé et obtenu ce dont ils avaient besoin, ils brulaient les villages avant de s’en aller.
« Ces jeunes qui font office de la police qui est quasi inexistante dans ces coins, il y a donc l’absence de l’autorité de l’Etat dans toute cette région. Ce sont eux qui arrêtés, tuent et violent. Les Mobondo prennent les gens en otage et exigent un million cinq cent mille francs congolais avant leur libération. Le manque d’éléments de sécurité dans ce coin, l’absence de réseau téléphonique et l’impraticabilité des routes provoquent ces incursions », fait savoir le député provincial Ghonda.