Le président russe, Vladimir Poutine, en compagnie de son homologue sud-africain, Cyril Ramaphosa, lors du sommet des BRICS, à Kazan, en Russie, le 24 octobre 2024. ALEXANDER NEMENOV / AFP
Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, est revenu dimanche 27 octobre sur ses déclarations lors du sommet des BRICS, à Kazan (Russie), cette semaine, qualifiant la Russie d’« alliée chère » et affirmant être « engagée de manière constructive » à la fois avec la Russie et avec l’Ukraine.
En démontrant que « le président (russe Vladimir) Poutine et le peuple russe étaient des « amis et alliés précieux » », Cyril Ramaphosa « ne désignait pas un pays ou un groupe de pays en particulier comme un ennemi », affirme un communiqué de la présidence sud-africaine. « En tant que pays sans ennemi, l’Afrique du Sud considère les membres des BRICS comme des amis », insiste le communiqué, affirmant que « grâce à sa politique de non-alignement », le pays « a pu nouer des relations constructives avec la Russie et avec l’Ukraine », actuellement en conflit.
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M. Ramaphosa a « plaidé sans relâche en faveur d’un processus de paix incluant la pleine participation des deux pays », insiste le texte. « Ce faisant, l’Afrique du Sud a également maintenu ses liens historiques forts avec la fédération de Russie, tout en entretenant des relations diplomatiques bilatérales cordiales avec l’Ukraine », nuance-t-il.
Lundi matin, le ministre des affaires étrangères sud-africain, Ronald Lamola, doit recevoir son homologue ukrainien, Andrii Sybiha, rappelle Pretoria. Au programme notamment, un accord « sur l’exemption de visa pour les passeports officiels » afin de faciliter les échanges, qui « témoigne de l’engagement de l’Afrique du Sud à développer ses relations diplomatiques avec l’Ukraine ».
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Mardi, les déclarations de M. Ramaphosa avaient suscité des remous jusqu’au sein de son propre gouvernement. L’Alliance démocratique (DA), ancien parti d’opposition devenu le principal partenaire de l’ANC au sein d’un gouvernement de coalition inédit, avait affirmé dès le lendemain ne pas considérer la Russie, ou Vladimir Poutine, « comme un allié ». ».
Son dirigeant, John Steenhuisen, qui est aussi ministre, avait affirmé ne pas accepter que son pays « considère comme un allié un régime autoritaire qui viole actuellement le droit international en menant une guerre d’agression impérialiste contre un Etat souverain ».
Pretoria a depuis longtemps affiché sa volonté de rester neutre dans la guerre en Ukraine, mais a été accusé de pencher en faveur de Moscou. Les liens entre les deux pays remontent à plusieurs décennies, à l’époque de l’apartheid, lorsque le Kremlin avait apporté son soutien au Congrès national africain (ANC) dans sa lutte contre le régime raciste.
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