Le Trésor national sud-africain a prévu mercredi des déficits budgétaires plus importants et une dette plus élevée au cours des trois prochaines années en raison d’une baisse de la collecte des recettes, même s’il a anticipé de meilleures perspectives de croissance grâce à l’amélioration de l’approvisionnement en électricité.
Lors de la première révision du budget depuis que le Congrès national africain a perdu sa majorité au pouvoir et formé un gouvernement de coalition, le Trésor a déclaré qu’il prévoyait un déficit consolidé de 5,0 % du PIB pour l’année fiscale qui se termine en mars 2025, plus important que le déficit de 4,5 % prévu en février.
Les économistes diffusés par Reuters avaient prédit que le Trésor annoncerait une prévision de déficit plus faible pour 2024/25, à savoir 4,4 %.
Pour le prochain exercice budgétaire, le Trésor prévoit désormais un déficit budgétaire de 4,3 % du PIB, ce qui est supérieur à la prévision précédente de 3,7 %.
“La situation budgétaire de l’Afrique du Sud s’est détériorée au fil du temps”, a déclaré le Trésor. “Les mesures d’assainissement budgétaire ont limité, mais pas empêché, le creusement des déficits budgétaires et de la dette.
Le Trésor a déclaré que par rapport au budget principal de février, l’estimation des recettes fiscales brutes pour l’exercice 2024/25 a été révisée à la baisse de 22,3 milliards de rands en raison d’une diminution des collectes de la taxe sur les carburants et de la taxe sur la valeur ajoutée à l’importation. La collection des recettes devrait également être inférieure aux estimations précédentes au cours des deux années suivantes.
“En l’absence d’une croissance plus rapide et face aux risques extérieurs, les recettes fiscales resteront sous pression, ce qui nous obligera à prendre des décisions difficiles en matière de dépenses”, a déclaré le ministre des finances, Enoch Godongwana.
La dette brute de l’Afrique du Sud devrait se stabiliser à 75,5 % du PIB en 2025/26, contre 75,3 % du PIB pour la même année en février.
L’économie devrait croître de 1,1 % cette année, contre une estimation de 1,3 % en février. La croissance devrait s’établir à 1,7 % en 2025, soit une légère hausse par rapport à la prévision précédente de 1,6 %.