L’acteur n’était pas présent à l’audience pour des raisons de santé. Le tribunal a également ordonné une expertise médicale.
Publié le 28/10/2024 16:31 Mis à jour le 28/10/2024 16:58
Temps de lecture : 2min L’acteur Gérard Depardieu, lors de la Mostra de Venise (Italie), le 5 septembre 2017. (TIZIANA FABI / AFP)
Le procès de Gérard Depardieu pour agressions sexuelles, qui devait se tenir lundi 28 octobre, a été renvoyé aux 24 et 25 mars par le tribunal. Les juges ont également ordonné “une expertise médicale” de l’acteur, qui ne s’est pas rendu à l’audience pour raisons de santé, pour évaluer les conditions de sa comparaison. “Malheureusement, ses médecins ont prescrit une interdiction de se présenter aujourd’hui”, avait expliqué son avocat Jérémie Assous en arrivant à l’audience devant la 10e chambre du tribunal correctionnel de Paris. Il avait ensuite demandé un renvoi de l’audience devant les juges.
Carine Diebolt, avocate de l’une des plaignantes, avait également demandé le renvoi dans un “délai bref” tout comme une expertise médicale sur la glycémie de l’acteur, mais aussi sur son état psychiatrique. Claude Vincent, l’avocat de la seconde plaignante, est associé à cette demande. Lors de l’audience, le procureur a, lui aussi, souscrit à cette demande de renvoi et avait estimé qu’il était dans “l’intérêt de tous, des parties civiles et du ministère public, qu’il puisse s’expliquer et répondre” aux questions. “Je souscris à cette demande d’expertise collégiale (cardiologue et endocrinologue)”, at-il ajouté.
Gérard Depardieu s’était vu remettre fin avril, à l’issue d’une garde à vue, une convocation devant le tribunal “pour des agressions sexuelles susceptibles d’avoir été commises en septembre 2021 au préjudice de deux victimes, sur le tournage du film ‘Les volets verts'” de Jean Becker, avait expliqué le parquet. Une des deux femmes, décoratrice de cinéma, avait porté plainte en février 2024 contre l’acteur pour agression sexuelle, harcèlement sexuel et outrages sexistes pendant le tournage de ce film, aboutissant à l’ouverture d’une enquête.
Gérard Depardieu est “la cible d’accusations mensongères”, a asséné Jérémie Assous, pour qui “le but poursuivi vient d’être révélé à travers les demandes d’indemnisation : s’enrichir de 30 000 euros”. Lors de l’audience il a ainsi fustigé le “non-respect des droits de la défense” par l’accusation, avec des “témoins écartés” et une enquête de “seulement deux mois”.