Le parquet de Bobigny a décidé de lever l’alerte enlèvement concernant Santiago, nourrisson prématuré âgé de 17 jours, enlevé à l’hôpital Robert-Ballanger d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis). L’enfant n’a pas été retrouvé et “les recherches se poursuivent”.
Santiago, un nourrisson prématuré âgé de 17 jours, a été enlevé à la maternité de l’hôpital Robert-Ballanger d’Aulnay-sous-Bois le lundi 21 octobre entre 23 heures et 23h30. Déclenchée après sa disparition, l’alerte enlèvement a été levée ce mardi en début de soirée alors que le nouveau-né reste introuvable.
“Sur décision du parquet de Bobigny, il est mis à l’alerte enlèvement”, a annoncé le ministère de la Justice. ‘L’enfant n’a pas été retrouvé. Les recherches se prolongent.”
En France, c’est le procureur de la République territorialement compétent qui prend la décision de déclencher ou de lever une alerte enlèvement. Dans cette affaire, il s’agit du parquet de Bobigny.
Dans la journée de mardi, Éric Mathais, le procureur de la République de Bobigny, a rapporté que les parents du nourrisson, principaux suspects, sont susceptibles d’avoir fui vers la Belgique.
Un acte d’enquête comme les autres
Le passage de la frontière est-il la raison pour laquelle l’alerte enlèvement a été levée en France, tandis que la police fédérale belge a émis un avis de recherche national ? “Pas forcément”, explique Cédric Logelin, porte-parole du ministère de la Justice sur BFMTV. “Une alerte enlèvement est un acte d’enquête comme les autres (…) nous allons simplement médiatiser de manière massive un appel à témoins pour obtenir des informations”, poursuit-il.
Le dispositif “s’inscrit dans une stratégie d’enquête et donc le procureur décide, en lien avec les enquêteurs”. Ainsi, l’alerte enlèvement est lancée “à un moment précis et vous décidez de la levier soit parce que vous avez recueilli des éléments intéressants soit parce que vous avez pu avancer sur la géolocalisation, sur les auditions, et donc vous estimez que l’ alerte n’est plus nécessaire”, détaille le porte-parole du ministère de la Justice.
Une alerte enlèvement déjà levée par le passé
Quatre critères doivent être préalablement réunis pour déclencher l’alerte enlèvement : “il s’agit d’un enlèvement avéré et non d’une disparition, même inquiétante”, “la victime est mineure”, “la vie ou l’intégrité physique de l’enfant est en danger” et enfin “le procureur dispose d’informations dont la diffusion peut permettre la localisation de l’enfant et/ou de son ravisseur”, rapporte le ministère de la Justice sur son site internet.
Mais il précise aussi que « si les quatre critères sont même réunis, le procureur de la République peut décider de ne pas déclencher une Alerte enlèvement s’il estime que sa diffusion peut mettre en danger la vie de l’enfant ou nuire aux enquêtes en cours”.
En France, ce n’est pas la première fois qu’une Alerte enlèvement est levée alors que l’enfant reste introuvable. En mai 2023, le dispositif avait été déclenché pour retrouver Eya, une fillette de 10 ans kidnappée par son père en Isère. Il avait été levé alors que la petite fille n’avait pas été retrouvée. La petite Eya avait finalement été localisée le lendemain au Danemark par les forces de l’ordre local.