Le procès en appel dans l’affaire de la « tentative de coup d’État » en République démocratique du Congo (RDC), avec 37 personnes condamnées à mort en première instance – parmi lesquelles le Belge Jean-Jacques Wondo, s’est ouvert jeudi devant une Cour militaire dans la capitale Kinshasa.
Sous une tente dans l’enceinte de la prison militaire de Ndolo, les 37 condamnés à la peine capitale, tous reconnus coupables en septembre par un tribunal militaire d’association de malfaiteurs et d’attentat, se présentent à la Cour vêtue du costume jaune et bleu des détenus, ont constaté des journalistes de l’AFP.
Ils ont défilé l’un après l’autre à la barre pour décliner leur identité.
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Au total, 51 personnes ont été présentées à la justice dans ce dossier. Quatorze ont été acquittés lors du premier procès. Tous les accusés avaient plaidé non coupable.
Le Belge Jean-Jacques Wondo, expert militaire travaillant avec les renseignements congolais, considéré par la justice militaire congolaise comme « le concepteur (…) du coup d’Etat manqué », est parmi les condamnés à mort.
Le fils de Christian Malanga, considéré comme le chef du commando qui, selon l’armée congolaise, a tenté de renverser le pouvoir, figure également parmi les condamnés : il s’agit de Marcel Malanga, 22 ans, né aux Etats-Unis d’Amérique. ‘une mère américaine.
Le 19 mai au petit matin à Kinshasa, plusieurs dizaines d’hommes armés avaient attaqué le domicile d’un ministre avant d’investir le palais de la Nation, bâtiment historique abritant des bureaux du président Félix Tshisekedi.
L’intervention des forces de sécurité avait mis fin à leur périple et à propos de la mort de quatre des assaillants dont Christian Malanga, un Congolais de 41 ans installé aux États-Unis.
La diplomatie belge a jugé « particulièrement inquiétantes » les peines de mort prononcées. Le département d’Etat américain a déclaré « suivre la situation » après l’annonce du verdict en première instance.
Plusieurs organisations de défense des droits ont énoncé les condamnations à l’issue d’un procès qui n’a apporté que peu de lumières sur l’affaire, et lancé des appels à commuer les peines de mort à la prison à perpétuité.
En mars, la RDC a levé un moratoire sur l’exécution de la peine de mort en vigueur depuis 2003, disant cibler notamment les militaires accusés de trahison, dans un contexte de rébellion armée dans l’est du pays.
La prochaine audience est prévue le 18 octobre.
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