La direction provinciale de la Société nationale d’électricité (SNEL) dans la province de la Tshopo, au nord-est de la République démocratique du Congo, a tiré la sonnette d’alarme ce jeudi face à la persistance du vol de câbles électriques à Mangobo, un phénomène qui compromet sérieusement les efforts de réparation en cours.
Selon M. Alphonse Kitambala, directeur provincial de la SNEL, les installations remises en état sont régulièrement sabotées quelques jours seulement après les interventions techniques.
« Pendant que nous réparons certaines parties de notre réseau, des individus mal intentionnés viennent commettre des actes de vandalisme. À Mangobo, par exemple, deux jours après une intervention, un morceau de câble a de nouveau été volé».
Appel à la vigilance collective
Face à cette insécurité technique persistante, la Snel appelle à un sursaut communautaire et à l’implication des autorités locales pour renforcer la protection des équipements.
« Ce sont leurs installations, leur électricité. La population doit faire preuve de vigilance », a martelé M. Kitambala, insistant sur le rôle de chaque citoyen dans la sécurisation du réseau.
Le responsable de la Snel rappelle que la surveillance de plus de 7 000 mètres de ligne est une tâche impossible sans soutien populaire :
« Il est impossible de placer un agent de sécurité sur chaque mètre de câble. La population bénéficiaire doit donc se mobiliser, empêcher l’accès non autorisé aux cabines, et prévenir le vol des câbles ».
Un fléau à enrayer pour l’intérêt collectif
M. Kitambala a conclu en soulignant les conséquences néfastes de cette spirale de destruction :
« À chaque fois que nous réparons, et que des gens viennent voler, cela retarde nos efforts. Au lieu d’avancer, on régresse. Ensemble, nous devons lutter contre ce fléau qui pénalise toute la communauté».