La circulation virale sur les réseaux sociaux de plusieurs vidéos montrant un haut fonctionnaire en train d’avoir des relations sexuelles dans son bureau provoque des remous en Guinée équatoriale, incitant les autorités à restreindre l’accès à Internet et à évoquer d’éventuelles sanctions.
Dans ces vidéos, on voit le directeur de l’ANIF, Baltasar Ebang Engonga, avec différents partenaires, dont des épouses de dignitaires, dans son bureau au ministère des Finances. Le vice-président de Guinée équatoriale a annoncé que le gouvernement allait suspendre immédiatement tous les fonctionnaires ayant eu des relations sexuelles dans les bureaux des ministères, car cela constitue une violation du code de conduite et de la loi sur l’éthique publique.
Le gouvernement de Guinée équatoriale appelle à limiter la diffusion sur les réseaux sociaux de vidéos pornographiques impliquant des fonctionnaires, suite à la fuite récente de telles vidéos qui ont suscité une forte attention médiatique.
« Ce sont des femmes mariées qui s’engagent et se livrent à des actes qui portent atteinte à leur réputation et à leur dignité. En tant que gouvernement, nous ne pouvons pas continuer à laisser les familles se désintégrer », a déclaré le vice-président chargé de la Défense et de la Sécurité.
La date de tournage des vidéos reste inconnue. Surnommé « Bello » en raison de son apparence séduisante, Baltasar Ebang Engonga, marié et père, est le fils de Baltasar Engonga Edjo’o, l’actuel président de la Commission de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (CEMAC). Il est également lié au président de la République.
Les sextapes ont été diffusées sur les réseaux sociaux alors qu’il était en détention préventive à la prison de Black Beach à Malabo, dans le cadre d’une affaire de détournement de fonds publics, selon la télévision d’État TVGE. La période durant laquelle les vidéos ont été filmées n’est pas précisée.
Le procureur général de la République, Anatolio Nzang Nguema, a indiqué à la TVGE que si les examens médicaux révélaient qu’il était « porteur d’une maladie sexuellement transmissible », il serait poursuivi pour atteinte à la « santé publique ».
Avec la RFI