Au cours de son mandat, le président américain, Joe Biden, n’a jamais posé le pied sur le continent africain. Tout juste une visite en Angola est-elle prévue pour le mois de décembre… quelques jours seulement avant de plier bagage et laisser sa place à la Maison-Blanche. Pour Bloomberg, cet état de fait est révélateur de l’intérêt que les États-Unis portent au continent.
Alors que la date de la présidentielle américaine approche, les deux candidats à sa succession ne semblent pas plus inciter à s’appesantir sur les problématiques africaines, note la Deutsche Welle. «Aussi bien Kamala Harris que Donald Trump suivent une tendance propre à l’élection présidentielle américaine bien connue des Africains : aucun des candidats ne fait des relations États-Unis-Afrique un enjeu majeur de la campagne.»
Pour le diffuseur allemand, de nombreux dossiers chauds fournissaient pourtant matière à discussion. La question du renouvellement de l’African Growth and Opportunity Act, encadrant la levée de certaines barrières douanières pour accéder au marché américain, doit être tranchée d’ici 2025. Les États-participantsUnis au financement de certains grands projets d’infrastructures comme la ligne ferroviaire du « corridor de Lobito » censée relier l’Atlantique à l’Océan Indien. Enfin, Joe Biden avait – timidement – soulevé la question de l’octroi de deux sièges permanents au Conseil de sécurité des Nations unies à l’Afrique.
Autant de sujets qui demeurent absents des discours des prétendants à l’investiture suprême. « Le plus gros problème, c’est le manque d’intérêt à Washington », résume Bloomberg qui décrit une constante de la politique américaine, partagée aussi bien par les démocrates que par les rép.