Trois jours après la disparition de Santiago dans un hôpital de Seine-Saint-Denis, le bébé âgé d’une vingtaine de jours et ses parents “n’ont toujours pas été retrouvés en Belgique”, a déclaré le procureur de la République de Bobigny. , jeudi 24 octobre, lors d’une conférence de presse. “Nous sommes extrêmement mobilisés et préoccupés par la santé et même la vie” de l’enfant, a ajouté Eric Mathais, précisant que les autorités judiciaires et policières belges sont également pleinement mobilisées. Une information judiciaire a été ouverte pour “enlèvement, séquestration et détention arbitraire d’un mineur en bande organisée” et “des réquisitions de mandats d’arrêt sont prises pour permettre l’émission d’un mandat d’arrêt européen et une diffusion plus large aux fins d’arrestation par Interpol”. Suivez notre direct.
Les recherches se poursuivent en Belgique. Au troisième jour des recherches, le procureur a confirmé que des traces du couple ont été retrouvées en Belgique. “Une chambre d’hôtel de Mons a été identifiée et perquisitionnée. Elle a manifestement été occupée une partie de la nuit (de lundi à mardi) par les parents et possiblement Santiago”, a déclaré Eric Mathais, qui a également confirmé qu’un véhicule “utilisé par le couple a été identifié et localisé à Charleroi”. Il a ajouté que “la grande médiatisation de sa découverte n’a pas permis de maintenir cette surveillance ni de localiser ses utilisateurs”.
Le procureur appelle les parents à conduire l’enfant « immédiatement à l’hôpital ». Eric Mathais a rappelé que l’enfant, grand prématuré, nécessite des soins constants, et a lancé un appel aux parents afin qu’ils se rendent “immédiatement à l’hôpital le plus proche”. Malgré la fragilité de Santiago, “l’espoir n’est jamais perdu, et nous ne voulons pas perdre l’espoir. Il est possible qu’on le retrouve vivant”, a également assuré le procureur.
“Peu d’éléments sur les motivations” des parents. “Nous avons peu d’éléments sur les motivations des parents et ce qui a pu les conduire à enlever Santiago de l’hôpital”, a reconnu le magistrat. Selon les premiers éléments de l’enquête, le couple n’était “pas en opposition avec les soins”. “Rien ne laissait penser qu’ils allaient enlever leur enfant et le mettre en danger”, a-t-il insisté. “Néanmoins, les parents avaient eu le jour de l’enlèvement un entretien avec une équipe pluridisciplinaire de l’hôpital, il est ainsi probable que les parents traiteraient pu craindre que l’hôpital transmette un signal de mineur en danger”, selon le procureur. .
Les parents condamnés à plusieurs reprises. Le père, 23 ans, a été condamné quatre fois, pour de multiples vols. La mère, 25 ans, a été condamnée trois fois par la justice, elle aussi pour plusieurs vols. “Des réquisitions de mandat d’arrêt sont prises pour permettre l’émission d’un mandat d’arrêt européen et une diffusion plus large aux fins d’arrestation par Interpol”, a précisé le procureur de Bobigny.
Trois proches des parents présentés à un juge d’instruction. Ces personnes avaient été interpellées à Livry-Gargan (Seine-Saint-Denis) mardi matin et placées en garde à vue. Une femme et deux hommes vont être présentés à un juge d’instruction en vue d’une mise en examen. Les deux hommes, un majeur et un mineur, sont soupçonnés d’avoir accompagné le couple jusqu’en Belgique, avant de revenir en France. Leur placement en détention provisoire a également été requis. La garde à vue de deux proches autres du couple a été levée.