Quelque 300 000 dollars (environ 273 000 euros) par mois : c’est la somme engendrée par l’exploitation des ressources minières provenant de la cité minière de Rubaya, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Cette cité fournit plus de 15 % des réserves de tantale mondial, un métal rare utilisé pour produire des smartphones, indique le site d’information congolais Actualite.cd.
Or, selon les informations du Soir, ce site minier serait tombé en avril dernier entre les mains du groupe armé M23. Rubaya abrite d’importantes mines de colombite-tantalite (coltan), précise le quotidien de Bruxelles.
Exploitation et taxes illégales
Le 30 septembre, Bintou Keita, la cheffe de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (Monusco), a déclaré le contrôle administratif du M23 dans les territoires de Masisi et de Rutshuru, dans le Nord -Kivu, rapport Actualite.cd. Selon elle, ce contrôle a permis au groupe rebelle établi dans la riche région minière congolaise de s’assurer un monopole sur la production de coltan.
D’après un rapport des Nations unies paru en juin 2024, les rebelles du M23 exploitent illégalement des mines de coltan en imposant une taxe sur les productions minières, qui sont supervisées par un autre groupe armé local, la Coalition des patriotes résistants congolais – Force de frappe (Paréco-FF). Cette alliance a permis à ces deux groupes de contrôler les routes commerciales des minéraux congolais, notamment en direction du Rwanda.
Le groupe militaire M23 (Mouvement du 23 mars), une rébellion armée congolaise qui préte